En Belgique, 1,5 millions de chiens et 2,2 millions de chats résident dans nos foyers. Si une partie de ces animaux ont été adoptés dans un refuge ou achetés chez un éleveur correct (un éleveur qui tient compte du bien-être de ses animaux), énormément de personnes font l’acquisition d’un chiot ou d’un chaton auprès d’un mauvais éleveur. Généralement, il s’agit d’un importateur de chiots d’Europe de l’Est – ce qu’on appelle un éleveur intensif –, qui commercialise un grand nombre de races.

Les jeunes animaux vendus par ces animaleries sont souvent malades, faibles, non socialisés et ont été séparés trop tôt de leur mère. Ces éleveurs ne se soucient pas de la santé de l’animal. Beaucoup de chiots souffrent également de la giardiose (qui se manifeste par des diarrhées sanglantes), de la toux du chenil, de dermatophytoses et de la parvovirose. Il n’est pas rare que cela se solde par la mort tragique du chiot avec, à la clé, une grande tristesse pour toute la famille et des frais vétérinaires élevés.

C’est le scénario classique. Et qu’en est-il des mères de ces chiots ? Elles sont traitées comme des machines à reproduire – que ce soit en Belgique ou en Europe de l’Est. La situation est si grave qu’après la drogue et les armes, le commerce illégal d’animaux est la troisième activité criminelle la plus lucrative d’Europe.

Lisez ici comment reconnaître facilement un mauvais éleveur !

Face à toute cette souffrance animale, nous avons lancé le 3 décembre 2018 une nouvelle campagne contre l’élevage intensif de chiens. Dans un documentaire de sept minutes, nous donnons la parole à six témoins.

Le récit de sept chiens courageux :

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Le profit avant le bien-être animal

La plupart des mauvais éleveurs commercialisent un grand nombre de races de chiens et/ou de chats, et/ou ils en importent de l’étranger, uniquement par appât du gain. Ils accordent trop peu d’attention au bien-être de ces animaux. Ne vous faites par avoir par l’existence d’un numéro d’agrément – un argument qu’utilisent les éleveurs intensifs pour faire bonne figure. 


 

En réalité, même les mauvais élevages disposent souvent d’un numéro d’agrément fourni par les autorités. Aussi, ne vous laissez pas duper par la propreté apparente des locaux dans lesquels les chiots en vente sont visibles.

Chaque année, des dizaines de milliers de chiots sont transportés vers la Belgique dans des coffres de véhicules et des caisses. Leur destination principale : des mauvais éleveurs, dont le but est de les revendre le plus vite possible. Ils affirment que les chiots sont « élevés dans les meilleures conditions » et dans un « environnement familial ». Mais la réalité est toute autre. Beaucoup de ces jeunes animaux proviennent d’usines à chiots situées dans des pays d’Europe de l’Est (République tchèque, Slovaquie…). Le long transport vers la Belgique (1.500 km, souvent sans la moindre pause) épuise les animaux – dont la résistance est déjà très faible – ce qui favorise la transmission de maladies. Les chiots provenant de ces élevages souffrent souvent de la parvovirose, de la toux du chenil et de la giardiase.

Curieux de savoir si vous avez affaire à un élevage intensif ? Les éleveurs intensifs proposent plus de deux races à la vente, et ils ont constamment des chiots ou des chatons à disposition. Souvent, la mère n’est pas visible, et vous recevez le chiot ou le chaton immédiatement (on ne cherche pas à savoir si vous pourrez vous en occuper convenablement).

En réalité, même les mauvais élevages disposent souvent d’un numéro d’agrément fourni par les autorités. Aussi, ne vous laissez pas duper par la propreté apparente des locaux dans lesquels les chiots en vente sont visibles.

Chaque année, des dizaines de milliers de chiots sont transportés vers la Belgique dans des coffres de véhicules et des caisses. Leur destination principale : des mauvais éleveurs, dont le but est de les revendre le plus vite possible. Ils affirment que les chiots sont « élevés dans les meilleures conditions » et dans un « environnement familial ». Mais la réalité est toute autre. Beaucoup de ces jeunes animaux proviennent d’usines à chiots situées dans des pays d’Europe de l’Est (République tchèque, Slovaquie…). Le long transport vers la Belgique (1.500 km, souvent sans la moindre pause) épuise les animaux – dont la résistance est déjà très faible – ce qui favorise la transmission de maladies. Les chiots provenant de ces élevages souffrent souvent de la parvovirose, de la toux du chenil et de la giardiase.

Curieux de savoir si vous avez affaire à un élevage intensif ? Les éleveurs intensifs proposent plus de deux races à la vente, et ils ont constamment des chiots ou des chatons à disposition. Souvent, la mère n’est pas visible, et vous recevez le chiot ou le chaton immédiatement (on ne cherche pas à savoir si vous pourrez vous en occuper convenablement).

 

Puppy

Élevés en batterie comme des poules

Les chiots en provenance des circuits intensifs n’ont pas la possibilité de se sociabiliser correctement pendant leurs premières semaines de vie, un processus pourtant essentiel. Ils sont coupés d’un environnement familial et ne peuvent donc s’habituer à des bruits étrangers (aspirateur…), ou à rencontrer de nouvelles personnes, des enfants et d’autres animaux. Plus tard, ce manque de socialisation se traduit souvent par des problèmes comportementaux, comme une tendance à l’agressivité.

Dès un jeune âge, les mères (ou « femelles reproductrices ») sont exploitées pour la reproduction. Fécondées à chaque chaleur, elles sont utilisées comme de simples machines à mettre bas. Les éleveurs les privent de tout contact avec des humains ou avec leurs congénères (à l’exception de leurs petits). Personne ne prend la peine de les promener ou de les caresser de temps à autre. Pendant toute leur existence, elles sont enfermées dans un enclos exigu, installé à même le sol de béton nu ou de caillebotis.

Depuis des années, GAIA se bat contre ces pratiques cruelles d’élevage. Nous pensons à nos procès en justice, qui ont par exemple entraîné la condamnation d’un éleveur intensif en Flandre. Mais puisque beaucoup de personnes continuent d’acheter des chiots provenant de ces animaleries, il faut régler le problème à sa source.

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Que faire suite à une arnaque par un éleveur ?

Quand une personne est victime d’escroquerie lors de l’achat d’une voiture, elle réagit directement. Mais, en général, aucune suite n’est donnée lorsqu’il s’agit de la vente d’un chiot dans des conditions frauduleuses. C’est d’autant plus étrange qu’il existe bel et bien des actions que vous pouvez entreprendre pour que justice soit faite.

Préventivement, rappelons qu’il est toujours préférable d’adopter un animal dans un refuge plutôt qu’acheter un chiot chez un éleveur.

Vous êtes néanmoins victime d’une arnaque par un éleveur ? Ou vous connaissez quelqu’un qui a acheté un chiot trop jeune et/ou malade ? GAIA encourage vivement les personnes concernées à déposer plainte contre le vendeur. Mais c’est souvent plus facile à dire qu’à faire. Voici une procédure à suivre :

  • Envoyez un courrier recommandé au vendeur, l’informant du problème. La lettre contiendra la date d’achat, le nom, la race, l’âge réel, la maladie contractée et/ou la date de décès…
  • Rendez-vous à la police, afin de réaliser un procès-verbal. Il est crucial que vous obteniez le statut de partie lésée. N’hésitez pas à insister sur ce point. Beaucoup d’agents de police ne s’intéressent pas au bien-être animal ou ne sont pas suffisamment informés, et peuvent essayer de vous convaincre que votre problème ferait mieux d’être traité par la justice de paix. Mais ce n’est pas le cas. Il s’agit d’une escroquerie dans le sens où on vous a vendu un animal malade, qui est en réalité plus jeune que ce qui est indiqué sur le passeport. Il s’agit donc d’une matière de droit pénal. Il est essentiel que votre plainte soit enregistrée comme il se doit par la police, donc par le biais d’un procès-verbal, dans lequel vous avez le statut de partie lésée. Une plainte qui n’est pas enregistrée n’existe tout simplement pas. Tenez tête si on vous envoie promener : la police peut bel et bien prendre note de votre plainte.
  • À la police, vous aurez besoin des documents suivants :
    • le courrier recommandé / toute communication écrite ;
    • la preuve d’achat ;
    • le certificat de garantie ;
    • le passeport ;
    • le livret de vaccination ;
    • les preuves de tous les frais vétérinaires, mentionnant explicitement la maladie.
  • Votre plainte n’est réellement en ordre qu’au moment où vous recevez un numéro de PV. Demandez ce numéro de PV à la police, ainsi qu’une copie de votre audition. Grâce à ce numéro de PV, vous avez la possibilité de demander au parquet quelle suite a déjà été donnée à votre plainte.
  • L’âge du chiot est-il correct ? Si ce n’est pas le cas, disposez-vous d’un document écrit de votre vétérinaire indiquant l’âge réel ? Demandez que ce document soit ajouté comme preuve au procès-verbal.
  • Envoyez une copie digitale de tout le dossier à GAIA. Nous conservons les différents documents et les faisons parvenir à notre avocat.
  • Lorsque l’enquête pénale sera terminée, vous serez appelé(e) par le tribunal correctionnel. Vous devrez alors vous porter partie civile devant ce tribunal. C’est la seule manière de recevoir une indemnisation pour le dommage. Munissez-vous à nouveau de tous les documents nécessaires.
  • Enfin, nous vous encourageons à envoyer un e-mail à l’adresse ubea.dgarne@spw.wallonie.be, si vous vivez en Wallonie, avec comme titre : « Je porte plainte contre X ». L’Unité de Bien-être animal dispose, en effet, d’inspecteurs qui peuvent se rendre sur place. Si vous êtes domicilié en Région de Bruxelles-Capitale, prenez contact avec le Département Bien-être animal à l'aide de ce formulaire électronique.
Comment reconnaître un mauvais éleveur ?
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