
Bien que les élevages soient interdits dans les trois régions du pays depuis 2023, la vente de fourrure reste autorisée en Belgique, perpétuant une industrie qui sacrifie chaque année 7 millions d’animaux à fourrure en Europe. Selon un sondage récent, 3 Belges sur 4 estiment que les décideurs politiques doivent en interdire la commercialisation. GAIA révèle aujourd’hui des images insoutenables exposant la réalité, les pratiques et les méthodes de mise à mort cruelles.

Bunny : l’anonyme qui expose la vérité sur l’industrie de la fourrure
Bunny est le témoin au cœur de la nouvelle campagne de GAIA qui dénonce le scandale de l'industrie de la fourrure. Pendant plusieurs semaines, sur www.stoplvmh.be, Bunny dévoilera à travers des vidéos-reportages la réalité brutale des animaux élevés pour leur fourrure et le rôle du groupe LVMH dans ce scandale.
Rendez-vous sur le site www.stoplvmh.be pour en savoir plus.
Les images de GAIA révèlent l’horreur des élevages à fourrure
Dans le cadre d’une enquête réalisée dans plusieurs pays européens, GAIA dévoile des images tournées en janvier dernier, en Pologne l'un des plus grands producteurs en Europe , qui révèlent la cruauté de l’industrie de la fourrure. Ces images sont représentatives des pratiques en cours dans les exploitations en Europe, exploitations qui alimentent le marché de la fourrure.
Des barreaux en guise de plancher
Les visons, les renards et les chiens viverrins, principales victimes de cette industrie, sont enfermés dans des cages métalliques exiguës de moins d’un mètre carré. Installées en hauteur, ces cages laissent s’écouler directement les déjections sur le sol. Constamment en contact avec les barreaux métalliques de leur cage, leurs pattes, privées de surfaces planes, sont exposées à des blessures et une souffrance permanente.
Une bouillie qui maximise les profits
Nourris en abondance avec une bouillie grasse et privés de toute possibilité de se mouvoir, les animaux développent une obésité extrême : plus leur fourrure est large, plus sa valeur marchande est importante.
Les conditions de détention dans les élevages de fourrure les empêchent d’exprimer leurs comportements naturels, comme explorer, chasser ou courir, et les conduisent à développer des troubles du comportement (automutilation, cannibalisme, stéréotypies).
Une mort aussi cruelle que leur captivité
Les animaux ne quittent jamais leurs cages, sauf pour être abattus lorsqu’ils atteignent l’âge de quelques mois. Les images dévoilent également des scènes de mise à mort particulièrement cruelles, où les chiens viverrins sont extirpés brutalement de leur cage avant d’être électrocutés par voie anale, sous le regard des autres animaux et à proximité des cages — une pratique illégale.

L'industrie de la fourrure en déclin, mais toujours présente
En dix ans, la production de fourrure en Europe a chuté de 75 %, passant de 44 millions d'animaux tués en 2013 à 7 millions en 2023. En Chine également, l’un des principaux producteurs mondiaux, la production a chuté de plus de moitié en 2023 par rapport à l’année précédente.
Quinze pays de l’UE, dont La Slovénie, la Réplique Tchèque, les Pays-Bas ont interdit cette pratique. En Belgique, l’interdiction de l’élevage pour la fourrure s’est mise en place progressivement. En 2015, la Wallonie a été la première à interdire la production de fourrure, suivie en 2017 par Bruxelles. En 2018, la Flandre, seule région où des élevages étaient actifs, a lancé un projet de décret visant à bannir définitivement cette pratique d’ici fin 2023. Désormais effective sur l’ensemble du pays, cette interdiction permet d’épargner chaque année 150 000 visons, autrefois victimes de cruautés similaires à celles exposées dans les images dévoilées par GAIA. Mais si la production est désormais interdite sur le territoire belge, des vêtements et accessoires en fourrure continuent d’être proposés à la vente par des marques de luxe ou dans des commerces spécialisés, perpétuant la souffrance animale.
« La Belgique ne doit plus être complice de cette industrie barbare. Nous avons interdit sa production, il est temps d’en interdire la vente. »
Le groupe LVMH à contre-courant
Alors que de nombreuses maisons de mode, dont Dolce & Gabbana, Prada, Gucci et, plus récemment Max Mara, ont déjà tourné le dos à la fourrure, certains géants du luxe, comme le groupe LVMH (Louis Vuitton, Dior, ...), s’obstinent encore à l’utiliser, malgré le rejet massif des citoyens.
Près de 3 Belges sur 4 réclament l'interdiction du commerce
Une enquête Dedicated, réalisée à la demande de GAIA en janvier 2025, révèle que 73 % des citoyens réclament une interdiction de la commercialisation de la fourrure.
- 70 % des Belges estiment que leur parti politique devrait soutenir cette interdiction.
- Plus de 3 Belges sur 4 estiment que l’utilisation de la fourrure par les marques est inacceptable.
- 76 % estiment que la vente de la fourrure nuit à l’image des marques de luxe.
- Près de 2 Belges sur 3 affirment qu'ils pourraient être dissuadés d’acheter des produits d’autres enseignes appartenant au même groupe.
Un risque sanitaire réel
Les élevages de fourrure constituent également une menace pour la santé publique. Pendant la pandémie de COVID-19, des centaines d’élevages de visons ont été touchés par le coronavirus, des animaux ayant transmis de nouvelles variantes du virus SRAS-CoV-2 à l’homme. Plus récemment, en octobre 2024, un nouveau foyer de coronavirus a été identifié dans un élevage en Italie.
GAIA appelle à une interdiction du commerce en Belgique
GAIA lance aujourd’hui une campagne exhortant les gouvernements régionaux – qui disposent de cette compétence - à interdire la vente de fourrure et appelle les citoyens à boycotter les marques qui continuent à l’utiliser.
Découvrez Bunny et notre combat contre l’industrie de la fourrure sur www.stoplvmh.be !