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29 Janvier 2025

Bloqué en 2024 par le PS en raison de la question de l’abattage sans étourdissement, le Code du bien-être animal fait enfin son retour au Parlement bruxellois le 31 janvier 2025. Cette proposition d’ordonnance, qui comprend une série de mesures essentielles pour améliorer le bien-être animal, a été réintroduite par GROEN et sera examinée ce vendredi pour une prise en considération. Le texte devra ensuite passer en Commission du bien-être animal avant d’être soumis à un vote en séance plénière. 

En l’absence actuelle d’un gouvernement bruxellois, les parlementaires ont aujourd’hui une responsabilité majeure : franchir une étape décisive pour le bien-être animal. Bruxelles demeure la seule région du pays à ne pas avoir son propre Code du bien-être animal. GAIA exhorte donc tous les partis politiques à soutenir pleinement cette proposition, à mettre de côté les calculs politiques et à l’adopter au plus vite.

Une avancée majeure pour le bien-être animal

La proposition d’ordonnance contient un large éventail de mesures visant à améliorer le bien-être des animaux en Région bruxelloise. Parmi les dispositions clés :

  • Interdiction de l’importation de chiots et de chatons : Seuls les élevages nationaux seront autorisés. Cette mesure vise à mettre fin à l’importation de chiots (souvent malades) en provenance d’Europe de l’Est.
  • Interdiction de l’abattage sans étourdissement : Les animaux devront obligatoirement être étourdis avant d’être abattus.
  • Fin des animaux dans les cirques : L’interdiction actuelle des animaux sauvages dans les cirques est enfin élargie à tous les animaux. De plus, l’exploitation des zoos en Région bruxelloise sera interdite.
  • Surveillance renforcée des abattoirs : L’installation de caméras devient enfin obligatoire à l’abattoir d’Anderlecht. Une mesure essentielle pour renforcer le contrôle du respect des règles de bien-être animal et identifier plus efficacement les infractions.
  • Sanctions plus sévères : Les contrevenants risquent jusqu’à 5 ans de prison et des amendes pouvant atteindre 500 000 euros. Pour les cas les plus graves, une interdiction à vie de détenir des animaux pourra être prononcée.
  • Protection des homards : Les homards devront désormais être étourdis avant d’être tués, mettant fin aux pratiques barbares comme l’ébouillantage à vif ou la découpe vivante. De plus, ils ne pourront plus être entreposés sur de la glace, mais uniquement dans des bassins d’eau. 
  • Interdiction des méthodes d’élevage inhumaines : L’élimination des poussins mâles par broyage ou gazage sera interdite, tout comme l’étourdissement des porcs au dioxyde de carbone.
  • Interdiction des colliers électriques et des chaînes : Ces dispositifs cruels ne seront plus autorisés.
  • Obligation de fournir des abris : Les animaux devront avoir accès à un abri naturel ou artificiel.
  • Permis de détention d’animaux : Bruxelles introduira un système similaire à celui de la Wallonie afin de prévenir la négligence et la maltraitance.
  • Principe de non-régression : Comme en Flandre, aucune nouvelle loi ne pourra entraîner une régression en matière de bien-être animal.
  • Interdiction de la détention d’amphibiens et d’animaux sauvages : Cette mesure vise à limiter les impacts négatifs sur leur bien-être.

Une décision cruciale pour Bruxelles

Bruxelles est la seule région belge à ne toujours pas disposer de son propre Code du bien-être animal. Le moment est venu d’élever le niveau de protection des animaux dans la capitale.