STOP RODEO - Agissez avec nous
Les rodéos n’ont pas leur place en Belgique. Pourtant, après notamment Westerlo en 2024 et Houyet en 2025, un nouvel événement est déjà prévu à Bièvre en octobre 2025. Il faut agir maintenant.
👉 Envoyez un mail au ministre wallon du Bien-être animal, Adrien Dolimont, pour lui demander d’interdire explicitement les rodéos en Wallonie.
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Un divertissement de la souffrance, importé en Belgique
Le rodéo est une pratique issue des traditions d’élevage nord-américaines. Il consiste en des spectacles ou compétitions où chevaux, taureaux, bouvillons et veaux sont contraints à adopter des comportements dits « spectaculaires ». Mais ces ruades, bonds ou chutes ne sont pas naturels : ils sont provoqués par la douleur et le stress infligés aux animaux.
En Belgique, les rodéos ne servent qu’un but : le divertissement et le profit. Et sont incompatibles avec les normes législatives en vigueur en matière de protection animale.
Les rodéos : des shows basés sur la douleur
Les disciplines de rodéo s’appuient sur des procédés qui causent douleurs et détresse :
- Bronc riding (monte de chevaux) et bull riding (monte de taureaux) : une sangle de flanc est serrée sur une zone cutanée extrêmement sensible, provoquant des ruades violentes, présentées comme spectaculaires mais en réalité déclenchées par la douleur.
- Calf roping (encordage de veau) : un veau, souvent non sevré, est étranglé par un lasso, projeté au sol puis ligoté. Les risques incluent fractures, lésions cervicales et suffocation.
- Steer wrestling (lutte contre un bouvillon) et team roping (encordage en équipe) : des bouvillons sont attrapés par les cornes et renversés ou capturés au lasso par deux cavaliers. Ces épreuves causent des traumatismes graves.

À cela s’ajoutent l’usage d’éperons métalliques, fixés aux bottes des cavaliers pour piquer les flancs des animaux ou encore d’aiguillons électriques destinés à provoquer des réactions par décharges. Les comportements observés chez les animaux – agitation, bouche ouverte, salivation excessive, tentatives de fuite, perte d’équilibre – traduisent la souffrance, et non un « jeu ».
GAIA a documenté deux rodéos récents en Belgique (Westerlo en 2024, Houyet en 2025). Les constats sont accablants : chevaux équipés de sangles de flanc, bovins avec des plaies sanglantes, animaux confinés dans des enclos étroits, eau croupie et insalubre, cavaliers munis d’éperons. D’autres événements sont annoncés, notamment à Bièvre en octobre 2025. GAIA et ses observateurs bénévoles seront à nouveau sur place.
Données scientifiques et vétérinaires
Les recherches internationales confirment que les rodéos entraînent un stress et des souffrances significatives :
- Université de Calgary (Canada) : 75 % des taureaux refusent d’avancer (balkent) lors du chargement, signe d’évitement.
- Étude longitudinale sur 116 chevaux (Canada) : plus de 70 % des chevaux balkent au moment du chargement, certains de façon répétée.
- Association allemande des vétérinaires pour la protection animale (TVT) : les chevaux présentent des signes faciaux clairs de douleur et de peur (naseaux dilatés, muscles tendus, bouche ouverte). La TVT juge l’usage de la sangle de flanc incompatible avec la protection animale.
"Le rodéo (…) est une pratique en tout point contraire à l’esprit de la loi sur la protection animale car les animaux utilisés sont délibérément soumis à des contraintes physiques qui occasionnent douleurs et souffrances."
Une pratique incompatible avec la législation
En Belgique, les trois Régions reconnaissent l’animal comme un être sensible.
- Wallonie : le Code du bien-être animal interdit toute souffrance infligée sans nécessité et proscrit la mise en scène d’animaux lorsque des souffrances prévisibles en résultent.
- Flandre : le Codex du bien-être animal interdit explicitement de causer la mort ou de porter atteinte au bien-être de l’animal sans nécessité.
- Bruxelles : la loi fédérale de 1986, toujours en vigueur, stipule que nul ne peut infliger douleurs ou souffrances sans nécessité.
- Au niveau fédéral : l’Arrêté royal du 23 septembre 1998 n’autorise les compétitions où la force, la vitesse et l’agilité sont utilisées que pour certaines espèces comme les chiens, les chevaux ou les pigeons. Les bovins n’y figurent pas, ce qui rend illégales les épreuves impliquant veaux et bouvillons (calf roping, steer wrestling). La Constitution belge impose par ailleurs aux autorités de veiller à la protection et à l’amélioration du bien-être des animaux, reconnus comme des êtres sensibles.
À l’étranger, plusieurs pays ou villes ont déjà banni ces pratiques jugées incompatibles avec le bien-être animal. Les Pays-Bas les interdisent totalement, et au Royaume-Uni, la loi de 1934 sur la protection animale proscrit déjà les disciplines typiques du rodéo. Aux États-Unis, certaines villes en Californie et en Floride ont récemment adopté des interdictions. La Belgique reste à ce jour dépourvue d’une interdiction explicite.

L’opinion publique est claire : les Belges rejettent le rodéo
Un sondage Ipsos 2025, commandé par GAIA, confirme un rejet massif du rodéo :
- 80 % ont une opinion négative du rodéo après avoir découvert la réalité de ces pratiques.
- 84 % pensent que leur gouvernement régional doit interdire les rodéos.
- 79 % auraient une image plus négative de leur commune ou de leur bourgmestre si un rodéo y était organisé.
Ces chiffres démontrent que la société belge, tout comme les experts, considère le rodéo comme une pratique cruelle et inacceptable.
Une alternative sans souffrance : le hobby horsing
À l’occasion de la Journée mondiale des animaux, GAIA a tiré la sonnette d’alarme : les rodéos se multiplient en Belgique et n’y ont pas leur place. L’association de défense des animaux appelle les ministres du Bien-être animal à interdire sans délai ces spectacles cruels, incompatibles avec les lois belges sur la protection animale.
GAIA invite les organisateurs et participants de rodéos à se tourner vers une alternative sans souffrance : le hobby horsing, une discipline ludique où l’on pratique l’équitation sur un bâton-cheval en peluche.
En collaboration avec PETA, l’association a invité les fédérations de hobby horsing à intégrer symboliquement le rodéo à leurs activités, afin de démontrer que le divertissement peut se faire sans cruauté.