Image
 onverdoofd slachten
19 Octobre 2021

Plus d’excuses ! GAIA insiste auprès du gouvernement bruxellois d’interdire l’abattage sans étourdissement sans exception pour les rites religieux

Une délégation d’une dizaine de militants de l’association de défense des animaux GAIA, s’est rendue aujourd’hui au bureau du Premier ministre bruxellois Rudi Vervoort pour accueillir les ministres se rendant au conseil. Munis de grandes banderoles représentant un mouton avec une larme de sang qui coule sur le visage, les militants revendiquent l’interdiction de l’abattage sans étourdissement à Bruxelles. En effet, le ministre du bien-être animal bruxellois, Bernard Clerfayt (Défi), soumet aujourd’hui un projet d’ordonnance visant à interdire l’abattage sans étourdissement, en région de Bruxelles-Capitale, y compris dans le cadre de rites religieux.

«Rappelons que les plus hautes instances juridiques belges et européennes ont statué de manière très claire à ce sujet. L’interdiction de l’abattage sans étourdissement ne viole ni le droit à la liberté de culte ni le doit européen ; donc cette interdiction en vigueur en Flandre et en Wallonie doit servir d’exemple pour Bruxelles. Il n’y a plus d’excuses possibles. Il serait extrêmement déplorable et incompréhensible que le gouvernement ne tienne pas compte de ces deux arrêts. De plus, dans la législation bruxelloise, les animaux apparaissent comme des êtres sensibles qui ont des intérêts et une dignité propres qui méritent une protection particulière. Si le bien-être animal est réellement  pris au sérieux à Bruxelles, l’opportunisme électoral ne peut pas prendre le dessus sur les graves souffrances scientifiquement établies et juridiquement reconnues des moutons et des bovins» déclare Michel Vandenbosch. 

Juste équilibre

 Le 30 septembre dernier, après la Cour de Justice de l’UE, la Cour constitutionnelle belge a également statué dans son arrêt définitif que l'interdiction en Flandre et en Wallonie de l'abattage sans étourdissement ne viole pas le droit européen, ni le droit à la liberté de culte. Cette interdiction a trouvé le juste équilibre entre le droit à la liberté de culte et l’intérêt du bien-être animal : «Les limitations que le décret apporte à liberté de pensée, de conscience et de religion en autorisant un étourdissement préalable réversible répondent à un besoin social impérieux et sont proportionnées à l’objectif légitime poursuivi consistant à promouvoir le bien-être animal. Le décret attaqué ne comporte dès lors pas une restriction injustifiée de la liberté de pensée, de conscience et de religion» (B.24. arrêt de la cour de Justice de l’UE). « Cela n’a rien à voir avec de la discrimination envers une religion mais bien d’un besoin impérieux pour justement éviter des souffrances inutiles parce que parfaitement évitables» conclut Michel Vandenbosch.

Brussel

Gerelateerde nieuwsitems