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abattage - c'est quand même pas chinois
12 Septembre 2025

Bruxelles, le 15 septembre 2025 — « C’est quand même pas chinois ». Avec ce message adressé en vidéo aux députés bruxellois, le président de GAIA, Michel Vandenbosch, dénonce le silence assourdissant des responsables politiques. Alors que les textes visant à adopter un Code du bien-être animal et à interdire l’abattage sans étourdissement ont été déposés depuis plusieurs mois, la Commission du bien-être animal refuse toujours de les inscrire à l’ordre du jour de ses travaux.

GAIA appelle les députés à agir sans délai

À l’occasion de cette rentrée parlementaire, GAIA dénonce une nouvelle fois l’absence de ces dossiers pourtant essentiels à l’agenda politique. Les parlementaires bruxellois se sont montrés capables de trouver une majorité pour voter des mesures telles que la zone de basses émissions ou l’encadrement des loyers, mais demeurent incapables de se saisir du sort des animaux.

Pourtant, une majorité existe : MR, Les Engagés, DéFi, Ecolo et l’ensemble des partis flamands se sont déjà prononcés en faveur de l’étourdissement obligatoire et du Code du bien-être animal. Seuls le PTB, le PS et la Team Fouad Ahidar persistent à s’y opposer.

30 000 animaux abattus sans étourdissement à bruxelles

Pendant ce blocage, près de 30 000 animaux continuent chaque année d’être abattus à Bruxelles dans une agonie pouvant durer plusieurs minutes (jusqu’à 2 minutes pour les moutons et 12 minutes pour les bovins). GAIA appelle les élus à mettre fin à cette souffrance évitable en adoptant une interdiction claire et définitive.

« C’est quand même pas chinois »

Dans une vidéo envoyée ce matin à tous les députés, Michel Vandenbosch expose les arguments… en chinois. Une manière ironique de rappeler que le message est limpide :

« Nous le répétons depuis des années : ces animaux souffrent et leur souffrance est évitable en appliquant l’étourdissement préalable. La Wallonie et la Flandre ont entendu raison, Bruxelles reste sourde. On ne savait plus en quelle langue le dire. L’abattage sans étourdissement est d’une cruauté sans nom : ce n’est quand même pas chinois à comprendre. »

Michel Vandenbosch
Président de GAIA
76 %

L’opinion publique, la science et la justice unanimes

Un sondage IPSOS (septembre 2024) révèle que 76 % des Bruxellois soutiennent l’interdiction ou n’y sont pas opposés. Sur le plan juridique, la Cour constitutionnelle belge, la Cour de justice de l’Union européenne et la Cour européenne des droits de l’homme ont validé les interdictions flamande et wallonne. Enfin, la communauté scientifique est claire : les associations vétérinaires belges et européennes jugent l’abattage sans étourdissement inacceptable.

Représentants du culte : pas d’obstacle à l'interdiction

Dans une interview accordée à la RTBF en avril dernier, Taha Zaki, Vice-président du Conseil musulman de Belgique, a rappelé que la responsabilité finale incombe au législateur. Selon lui, il appartient aux parlementaires de prendre une décision claire sur l’abattage sans étourdissement. Il a également tenu à préciser que, si une interdiction était adoptée à Bruxelles, les représentants du culte musulman respecteraient cette décision : « Nous l’accepterions sans déposer plainte ni engager de procédure devant les tribunaux. »