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toujours cruellement tués pour Woolrich
10 Septembre 2025

Que font les ministres du Bien-être animal ? 

En Belgique, la production de fourrure est interdite depuis plusieurs années. Pourtant, sa commercialisation (vente, importation et mise sur le marché) reste toujours autorisée. GAIA dénonce cette incohérence et appelle le monde politique à prendre ses responsabilités.

En juillet dernier, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a conclu qu’il est impossible d’élever des animaux pour leur fourrure sans leur infliger de graves souffrances. Adrien Dolimont (MR) et Ben Weyts (N-VA), ministres du Bien-être animal en Wallonie et en Flandre, ne peuvent plus fermer les yeux ni laisser perdurer cette hypocrisie morale. Ils sont exhortés à franchir le pas en interdisant la commercialisation de la fourrure animale.

À Bruxelles, grâce aux campagnes menées par GAIA, une proposition d’ordonnance visant à interdire également cette commercialisation a été déposée par Ecolo–Groen. Elle sera examinée par le Parlement dans les prochains mois.

Un récent sondage (Dedicated, 2025) révèle que trois Belges sur quatre souhaitent que les responsables politiques mettent un terme définitif à la commercialisation de la fourrure animale.

11 Septembre 2025 – GAIA, représentant en Belgique de la Fur Free Alliance (FFA), participe à une vaste campagne mondiale exhortant la marque de mode Woolrich à enfin renoncer à la fourrure dans ses collections. La coalition internationale, qui regroupe 50 organisations de protection animale dans plus de 30 pays, mène ainsi l’une des plus grandes campagnes anti-fourrure jamais dirigées contre une entreprise. 

Woolrich : la cruauté derrière les parkas

Malgré les tentatives de contact, Woolrich – qui possède 333 magasins et points de vente en Europe et en Asie – reste sourd aux appels au dialogue et la marque continue d’utiliser de la fourrure animale pour ses parkas. Cette fourrure provient d’élevages à fourrure,  où des renards et des chiens viverrins sont enfermés toute leur vie dans de petites cages grillagées, privés de l’expression de leurs comportements naturels, avant d’être tués brutalement par électrocution anale.

Woolrich utilise aussi de la fourrure de coyotes capturés dans la nature. Ces animaux sont piégés dans des pièges cruels qui peuvent les retenir plusieurs jours enfermés, sans eau ni nourriture. Dans leur souffrance, certains s’arrachent un membre pour tenter de fuir, avant d’être finalement rattrapés et tués par noyade, étouffement ou coups.

cruellement tués pour Woolrich

Le faux argument écologique pour justifier l’inexcusable

Tout en affirmant « préserver et protéger la nature », Woolrich continue de soutenir une industrie destructrice pour la faune et l’environnement. Les élevages à fourrure et les tanneries rejettent déchets et produits chimiques toxiques, polluant sols et cours d’eau. Les pièges, quant à eux, ne font pas la différence et mutilent et tuent également des animaux d’espèces menacées ainsi que des animaux de compagnie.

Un mouvement mondial en marche

Vingt-deux pays européens, dont la Belgique suite aux actions de GAIA, ont déjà interdit les élevages à fourrure en raison de la cruauté infligée aux animaux. Certains vont plus loin : Israël, la Californie et seize villes américaines ont également interdit la vente de fourrure. 

La victoire avec Max Mara, Gucci, Hugo Boss et bien d’autres 

À travers ses campagnes mondiales, GAIA et la Fur Free Alliance ont déjà convaincu de nombreuses grandes marques de renoncer à la fourrure. En 2023, une mobilisation massive a poussé Max Mara à abandonner la fourrure après plus de 270 000 e-mails envoyés et 5 000 appels passés. Max Mara a finalement rejoint des marques comme Gucci, Armani, Hugo Boss et bien d’autres.

Aujourd’hui, plus de 1 650 marques et détaillants se sont engagés dans le programme Fur Free Retailer, faisant de la mode sans fourrure la nouvelle norme.