En outre, le Parlement européen a demandé à la Commission de "présenter des propositions visant à interdire le gavage cruel et inutile des canards et des oies pour la production de foie gras."
Une majorité écrasante
La résolution a été adoptée à une majorité écrasante, avec 558 membres du Parlement européen (MPE) en faveur, 37 contre et 85 abstentions. Elle demande instamment à la Commission de réviser la directive européenne obsolète sur les animaux d'élevage, la directive 98/58/CE, afin d'éliminer progressivement les systèmes de cages cruels.
Les parlementaires ont également poussé la Commission à accélérer sa révision de la législation européenne sur le bien-être animal, en demandant qu'elle soit achevée d'ici 2022 et non fin 2023 comme prévu actuellement. Cela permettrait de garantir que l'interdiction soit introduite dans le cadre du mandat de la Commission actuelle, qui quittera ses fonctions en 2024.
1,4 million de personnes unies contre les cages
Lorsque les animaux sont regroupés en grand nombre dans des espaces confinés, ils ne connaissent pas une vie digne d'être vécue. De nombreuses preuves scientifiques démontrent que les animaux d'élevage souffrent en cage. Pourtant, chaque année dans l'UE, plus de 300 millions d'entre eux passent encore tout ou une partie de leur vie dans des cages, des enclos ou des stalles.
Actuellement, dans l'UE, les poules pondeuses et les lapins sont confinés dans des espaces de la taille d'une feuille de papier A4. Les porcs femelles adultes doivent passer près de la moitié de l'année dans des cageots, dans lesquels elles ne peuvent même pas se retourner. Les veaux, les oies et les cailles sont également enfermés dans des cages, ce qui les empêche d'adopter des comportements naturels de base.
L'initiative citoyenne européenne "End the Cage Age" a été signée par 1,4 million de personnes à travers l'Europe et n'est que la sixième initiative réussie depuis que l'UE a lancé cet outil démocratique il y a dix ans. C'est la toute première initiative réussie pour les animaux d'élevage. L'initiative est soutenue par GAIA et est également soutenue par plus de 170 organisations, un groupe de députés multipartis du Parlement européen, le Comité européen des régions, un groupe de plus de 140 scientifiques, des représentants du monde des affaires, des organisations militant pour la protection de l'environnement, la santé et l'agriculture, ainsi que des étudiants en médecine vétérinaire et des vétérinaires.