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truie
Nos dernières images révèlent le calvaire qu’endurent quotidiennement les cochons derrière les murs des élevages intensifs belges.
27 Novembre 2023

Chaque année en Belgique, environ 10 millions de cochons sont élevés et abattus pour la consommation. Dans notre pays, l'élevage porcin intensif est la norme puisque plus de neuf cochons sur dix y sont élevés en bâtiment fermé. Ces animaux, privés de tout accès à l’extérieur, ne connaitront jamais le plaisir de gambader à l’air libre.

Filmée dans une exploitation située en Flandre, région qui abrite la grande majorité des élevages porcins belges, notre enquête met en lumière les souffrances constantes endurées par les cochons.

Des conditions de vie misérables

Nos images montrent des truies reproductrices confinées dans des cages individuelles si exiguës qu’elles ne peuvent même pas se retourner sur elles-mêmes. Au total, les truies passent près de la moitié de leur vie dans ces stalles métalliques. Notre vidéo montre également plusieurs cadavres de truies et de porcelets gisant sur le sol ou entassés dans des bacs d'équarrissage, dans des états de décomposition plus ou moins avancés – preuve que les conditions de vie dans ce lieu sont si misérables que de nombreux animaux meurent avant même d’être envoyés à l’abattoir.

Dans les élevages intensifs, les truies reproductrices sont vues comme de vulgaires machines à produire des porcelets. Après avoir enchaîné sans relâche les portées pendant 3 ans environ, elles sont expédiées à l’abattoir. En cause : leur baisse de « productivité ».

Mutilation des porcelets

Des pratiques violentes

Le sort des porcelets est tout aussi terrible. Dès les premiers jours de leur vie, ils doivent subir plusieurs mutilations douloureuses : meulage des dents, coupe de la queue et castration. Toutes ces mutilations sont généralement pratiquées sans aucune anesthésie. Il va sans dire que nos images, qui documentent ces procédures, sont parfois difficilement supportables.

Notre vidéo met également en lumière l'une des pratiques les plus odieuses de cette filière : le « claquage » des porcelets. Les petits malades ou trop faibles sont saisis par les pattes arrière avant d’être violemment frappés contre une surface dure, comme un mur ou le sol.

Cochons en engraissement

Des enclos d’engraissement sombres et insalubres

Trois ou quatre semaines seulement après leur naissance, les porcelets ayant survécu à ce calvaire sont séparés de leur mère pour être placés dans des enclos d’engraissement. Ils sont alors maintenus dans un environnement pauvre et sombre, composé seulement de béton, de métal et de plastique. L’ammoniac se dégageant des excréments qui s'accumulent dans les fosses ou qui recouvrent le sol leur irrite constamment les yeux et les poumons. Âgés d’à peine 6 mois, les porcs, qui ont déjà atteint leur poids d’abattage, sont chargés dans des bétaillères pour être envoyés à l’abattoir.

Cet élevage n'est pas un cas isolé

En rendant publique cette nouvelle enquête, GAIA ne cherche pas à pointer du doigt une exploitation en particulier, mais à dénoncer l’élevage intensif de cochons dans son ensemble. Car soyons clairs : ce que nos images montrent constitue la norme dans cette filière, et non l’exception.