Agissez avec nous : demandez l'interdiction de l'abattage sans étourdissement 


Chaque année, près de 30 000 animaux sont abattus sans étourdissement dans la capitale. Leur souffrance peut durer jusqu’à 12 interminables minutes.

Cette cruauté pourrait être évitée. La Wallonie et la Flandre ont déjà interdit l’abattage sans étourdissement. Mais à Bruxelles, certains députés bloquent encore l’adoption de cette mesure essentielle.

✉️ Agissez dès maintenant : envoyez un mail aux parlementaires qui s’opposent à l’interdiction et demandez-leur de mettre fin à ces souffrances inutiles.

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Bruxelles reste sourde à la souffrance silencieuse de milliers d’animaux.

Malgré les avis unanimes des associations vétérinaires concernant les terribles souffrances engendrées par cette pratique ; malgré les arrêts favorables des plus hautes institutions juridiques ; malgré les sondages indiquant qu’une large majorité de Bruxellois sont favorables à cette interdiction, la Région bruxelloise continue de fermer les yeux sur cette pratique d’une violence inouïe.

ritual slaughter

L’exception bruxelloise

L’abattage sans étourdissement est interdit depuis plusieurs années en Wallonie (2018) et en Flandre (2017). Dans les deux régions, l’interdiction a été votée et soutenue par des partis également au pouvoir à Bruxelles.

La Région bruxelloise continue pourtant de faire exception. Des milliers d’animaux sont encore égorgés à vif chaque année dans les abattoirs d’Anderlecht.

S’opposer à l’étourdissement : une position intenable

S’opposer à l’étourdissement obligatoire revient d’abord à ignorer le consensus scientifique autour des souffrances extrêmes provoquées par une telle pratique. C’est ensuite rejeter l’opinion publique, qui s’est clairement exprimée à travers les sondages. Enfin, c’est faire fi des différents arrêts rendus par les plus hautes institutions juridiques européennes et belges.

La science

Il existe depuis longtemps un consensus scientifique sur le fait que l'abattage sans étourdissement entraîne des souffrances intenses et prolongées, allant jusqu’à 14 minutes d’agonie chez les bovins.

La Fédération des vétérinaires d’Europe (FVE), qui compte plus de 300 000 vétérinaires praticiens, et l’Union Professionnelle Vétérinaire jugent que l’abattage sans étourdissement est « inacceptable », quelles que soient les circonstances. Selon l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), un étourdissement « doit toujours être réalisé avant l’égorgement » en raison « de graves problèmes de bien-être animal liés à l’abattage sans étourdissement ».

L’opinion publique

Selon un sondage Ipsos réalisé en février 2024 pour GAIA :

  • près de 8 Bruxellois sur 10 (76 %) sont favorables à une interdiction de l’abattage sans étourdissement ou n’y sont pas opposés (sans avis) ;
  • la quasi-totalité des citoyens bruxellois (93%) se préoccupent du bien-être des animaux ;
  • près de 7 Bruxellois sur 10 estiment que les animaux souffrent (beaucoup) lors d’un abattage sans étourdissement ;
  • 1 Bruxellois sur 3 (32 %) voterait pour un autre parti si le parti pour lequel il vote actuellement n’interdisait pas l’abattage sans étourdissement.
infographie
infographie parties politiques

Sondage Ipsos disponible ici

La justice

  • La Cour de justice de l’Union européenne estime que les États membres sont en droit d’imposer un procédé d’étourdissement réversible, et qu’une telle obligation ne viole pas la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. 
  • La Cour constitutionnelle belge, quant à elle, valide entièrement les interdictions adoptées par la Wallonie et la Flandre, jugeant qu’elles ne portent injustement atteinte à aucun droit fondamental. Selon elle, ces interdictions répondent à un besoin social impérieux et sont proportionnées à l’objectif légitime consistant à promouvoir le bien-être animal.
  • La Cour européenne des droits de l’homme a récemment rendu un arrêt déclarant que l’interdiction de l’abattage sans étourdissement adoptée par la Wallonie et la Flandre ne constitue ni une violation de la liberté de religion ni une forme de discrimination. Selon cette même Cour, les deux régions ont pris une mesure à la fois justifiée dans son principe et proportionnée au but poursuivi, à savoir la protection du bien-être animal.

Les faits 

Quelques représentants de la communauté musulmane estiment que l’étourdissement avant l’abattage constitue une atteinte à la liberté de religion.

Pourtant, des pays à forte majorité musulmane comme l’Indonésie, la Malaisie, l’Arabie Saoudite et la Jordanie acceptent depuis longtemps que de la viande d’animaux ayant fait l’objet d’un étourdissement préalable soit importée et consommée. En Nouvelle Zélande, un des plus grands exportateurs de viande halal au monde, tous les animaux abattus rituellement sont préalablement étourdis.

Face aux nombreux arguments favorables à l’étourdissement obligatoire, certains députés avaient tenté de justifier leur position en soutenant que la mesure devait faire partie d’un ensemble de dispositions plus large afin de ne stigmatiser aucune communauté. Soyons clairs : aujourd’hui, avec le nouveau Code bruxellois du bien-être animal, cet argument n’est plus recevable. 

Dans une interview accordée à la RTBF en avril dernier, Taha Zaki, Vice-président du Conseil musulman de Belgique, a rappelé que la responsabilité finale incombe au législateur. Selon lui, il appartient aux parlementaires de prendre une décision claire sur l’abattage sans étourdissement. Il a également tenu à préciser que, si une interdiction était adoptée à Bruxelles, les représentants du culte musulman respecteraient cette décision : « Nous l’accepterions sans déposer plainte ni engager de procédure devant les tribunaux. »

GAIA passe à l'action

GAIA attaque la région bruxelloise en justice

Depuis des années, le Gouvernement bruxellois se retranche notamment derrière l’argument de la liberté de culte pour justifier son refus d’interdire l’abattage sans étourdissement. Et ce malgré les arrêts rendus successivement par la Cour de justice de l’Union européenne et par la Cour constitutionnelle belge, tous deux statuant qu’une telle interdiction ne viole pas la liberté de religion.

S’ajoute désormais l’arrêt historique rendu par la Cour européenne des droits de l’homme, qui soutient que l’interdiction de cette pratique ne constitue ni une violation de la liberté de religion ni une forme de discrimination, quelle qu’elle soit.

Pour GAIA, rien ne peut justifier que la Région bruxelloise persiste dans son refus d’interdire l’abattage sans étourdissement sinon une stratégie purement politique. Ce mépris envers le bien-être animal ne peut plus durer : face à cette attitude laxiste et injuste, GAIA a intenté une action en justice contre la Région bruxelloise.

action guérilla gaia contre l'abattage sans étourdissement

GAIA transforme Bruxelles en scènes de crime 


À travers une nouvelle action de terrain percutante, nous exposons cette pratique encore autorisée dans la capitale, contrairement aux autres régions. Chaque année, près de 30 000 animaux meurent d’une agonie pouvant durer jusqu’à 12 minutes. Découvrez comment nous faisons pression sur les décideurs bruxellois pour mettre fin à cette cruauté.

 

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Michel Vandenbosch interpelle les députés… en chinois

 

Pour la rentrée parlementaire, Michel Vandenbosch a interpellé les députés bruxellois… en chinois. Avec ce message vidéo, le président de GAIA dénonce le silence assourdissant des responsables politiques. Alors que des textes visant à instaurer un Code du bien-être animal et à interdire l’abattage sans étourdissement ont été déposés depuis plusieurs mois, la Commission du bien-être animal refuse toujours de les inscrire à l’ordre du jour. Après des années de combat, GAIA ne sait plus en quelle langue le dire : l’abattage sans étourdissement, reconnu par de nombreuses instances comme une pratique cruelle, doit cesser. Ce n’est quand même pas chinois à comprendre.

Détournement du drapeau de Bruxelles, capitale de la honte

GAIA a déployé plus de 1 500 drapeaux détournant le symbole de Bruxelles : dans le cœur blanc de l’iris, un mouton avec une larme de sang est apparu. Ce « drapeau de la honte » a flotté partout dans la capitale, jusque sur des bâtiments institutionnels, pour dénoncer l’inaction politique face aux 30 000 animaux abattus chaque année sans étourdissement à Anderlecht.

abattage sans étourdissement - drapeau bruxelles

Une majorité des partis contre l'abattage sans étourdissement existe

MR, Les Engagés, DéFi, Ecolo, Groen, CD&V, OpenVld, Vooruit, N-VA, VB se sont déjà prononcés en faveur de l’étourdissement obligatoire et du Code du bien-être animal. Seuls le PTB, le PS et la Team Fouad Ahidar persistent à s’y opposer.