3 mois d'emprisonnement, 6000 euros d'amende et interdiction de détenir des animaux pendant trois ans
Aujourd'hui, le tribunal correctionnel de première instance de Flandre Orientale, division Audenarde, a condamné D.D.M. à une interdiction de détenir des animaux durant les trois prochaines années sous peine d'une astreinte de 25 euros par jour, ainsi qu'à une amende effective de 6000 €, et à une peine d'emprisonnement de trois mois avec sursis. L’homme s’était livré à des rapports sexuels avec sa victime, le berger allemand Rasko. L'organisation de défense des animaux GAIA, qui s'était portée partie civile, a reçu un euro symbolique de dédommagement moral et une indemnité de procédure. Michel Vandenbosch, le président de GAIA, se dit satisfait du jugement : « le tribunal a envoyé un signal clair : la zoophilie est une pratique condamnable et inadmissible. Il faut punir les cas d'abus sexuels sur des animaux. »
Le juge a souligné le fait que l'accusé cherchait à minimiser les faits – dont il s'est rendu coupable plusieurs fois. D.D.M. semble d'ailleurs ne pas éprouver de culpabilité. Il a même affirmé que c'était le chien qui demandait à être satisfait sexuellement. Le juge n'a pas accordé beaucoup de crédit aux explications de la défense, qui avançait que les envies sexuelles de l'accusé étaient un effet secondaire des médicaments que celui-ci prend.
Récit
Entre le 22 et le 30 janvier 2016, H.P. était en vacances avec sa famille. Il avait fait appel à D.D.M. via le site www.petsitter.be pour qu'il s'occupe de son chien Rasko. Ce n'était pas la première fois que H.P. engageait l'accusé en tant que dogsitter. Grâce aux caméras de surveillance installées dans son habitation – et dont D.D.M. avait connaissance –, H.P. s'est rendu compte que l'homme se promenait entièrement nu dans la maison, et avait des rapports d'ordre sexuel avec le chien Rasko. A la vue de ces images, H.P. a décidé d'écourter ses vacances pour rentrer chez lui. L'accusé a par la suite avoué qu'il avait eu deux rapports d'ordre sexuel avec le chien. Depuis le 19 mars 2007, la Belgique punit explicitement « celui qui a des relations sexuelles avec des animaux », conformément à l'article 35, 9° de la loi sur le Bien-être animal.