L'organisation de défense des animaux GAIA dépose plainte auprès du parquet d'Anvers contre deux agents de police de l'entité de Zwijndrecht pour faits de maltraitance animale. Fin avril, les deux policiers avaient jetés un chat blessé dans un sac avant de le tabasser à coup de pied-de-biche. Devant l'absence de sanction donnée par le bourgmestre, GAIA est d'avis que cet acte ne peut rester impuni.
« Les agents se sont comportés comme des psychopathes »
« Nous voulons nous porter partie civile dans cette affaire. Les victimes sans défense doivent pouvoir être représentées », explique le président de GAIA, Michel Vandenbosch pour motiver sa décision. « GAIA condamne fermement ce geste venant d'individus dont la fonction est de montrer le bon exemple. Les agents se sont au contraire comportés comme des psychopathes. »
Achevé au pied-de-biche
Pour ce qui est de faits, le chat en question avait été renversé par un camion. Blessé mais toujours en vie, il avait été déposé sur le trottoir par le chauffeur. Arrivés sur place, les agents de police n'ont trouvé de meilleure idée que de jeter l'animal infortuné dans un sac, avant de le tuer à coup de pied-de-biche.
Au dessus des lois
GAIA veut éviter que de telles cruautés soient passées sous silence. Michel Vandenbosch commente : « Il s'agit d'un cas incontestable d'infraction à l'article 1 de la loi sur le bien-être animal, qui punit les actes engendrant à un animal des douleurs, des souffrances ou des lésions évitables. Cet acte, déjà inexcusable en lui-même, est aggravé par le fait que ses auteurs sont des policiers. GAIA veut éviter que les gens aient l'impression que les agents de police sont au dessus des lois et peuvent s'adonner à toutes les cruautés », souligne le président de l'organisation.
Cruauté envers les humains
« Par ailleurs, on peut se demander si un tel manque d'empathie envers un animal sans défense ne facilite pas des actes de cruauté envers des êtres humains dans certaines situations. » En cas de poursuite, les deux policiers risquent jusqu'à une peine d'emprisonnement entre trois et six mois.