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21 Octobre 2024

Adidas renonce enfin au cuir de kangourou

Mise à jour 16 mai 2025

Adidas a officiellement annoncé mettre fin à l'utilisation de cuir de kangourou dans ses collections ce jeudi 15 mai. Une victoire significative pour la cause animale, que GAIA salue, après des années de mobilisation. L’entreprise allemande était jusqu’ici l’un des plus gros utilisateurs mondiaux de peaux de kangourous.

C’est une victoire significative pour les défenseurs des animaux, qui récompense des années de mobilisation visant à faire changer de cap le géant de l’équipement sportif .Cette décision contribuera à freiner le massacre de masse lié à la chasse aux kangourous.

Michel Vandenbosch, président de GAIA

Adidas rejoint ainsi d’autres marques comme Nike, Puma, Diadora ou encore Decathlon, qui ont déjà pris l’engagement de ne plus utiliser ce cuir d’origine controversée à la suite des actions menées par les organisations de défense des animaux dont GAIA.

Une délégation d’Aborigènes au Parlement bruxellois et flamand


Dans le cadre d'une tournée européenne, les représentants autochtones ont été reçus par les parlementaires bruxellois et flamands, où ils ont plaidé, avec GAIA, pour l’interdiction de la commercialisation des produits dérivés de la chasse aux kangourous. Après ces échanges, ils poursuivront leur mission en s'adressant au Parlement européen, afin de souligner l'urgence d'une action politique face aux graves violations du bien-être animal.

Suite à cette rencontre, la délégation espère que les députés entameront le travail parlementaire et envisageront une proposition de loi visant à interdire la commercialisation des produits issus de la chasse aux kangourous à Bruxelles et en Flandre. GAIA regrette cependant que la Commission bien-être animal du Parlement wallon n'ait pas donné suite à la demande de la délégation pour être entendue.

Le massacre des kangourous : une situation alarmante

La chasse commerciale aux kangourous représente le plus grand massacre d’animaux terrestres sauvages au monde, avec un quota de chasse fixé à 7,5 millions d’individus en 2024. Cette chasse se déroule la nuit et la visibilité réduite complique les tirs. Environ 40% des kangourous ne sont pas tués immédiatement. Ainsi, la loi préconise que les chasseurs « écrasent le crâne et détruisent le cerveau » des kangourous agonisants. Environ un tiers des kangourous abattus sont des femelles, souvent accompagnées de leurs jeunes (joeys).  Livrés à eux-mêmes, les jeunes meurent de faim ou sont victimes de prédateurs. On estime qu’environ 400 000 joeys sont des victimes collatérales de cette industrie chaque année.

Risque sanitaire, dommages environnementaux et atteinte culturelle

Le commerce des produits dérivés du kangourou constitue également un risque sanitaire non négligeable : les kangourous abattus sont éventrés sur place, avec peu de mesures d’hygiène et avant d’être transportés pendant des heures à l’air libre sous des températures élevées. Sur le plan environnemental, les kangourous jouent un rôle crucial dans les écosystèmes australiens, contribuant à la prévention des incendies de brousse. La chasse a aussi de lourdes répercussions culturelles, comme l’ont exprimé les représentant autochtones : 

« Le kangourou est un symbole profondément enraciné dans notre culture. Cette chasse commerciale a un impact destructeur sur notre identité spirituelle et culturelle. »

Peter Hewitt et Ricky Buchanan
L’association Back To Country