Avec un petit 1,6 % en Wallonie et 2,3 % à Bruxelles, un éventuel Parti pour les Animaux arriverait en Belgique bien en deçà du seuil électoral de 5 % s'il se présentait aux élections. En revanche, le président de GAIA, Michel Vandenbosch, pourrait compter sur la voix de 1 Belge francophone sur 5, toutes tendances politiques confondues. C'est le résultat d'un sondage d'opinion réalisé par Ipsos entre le 16 et le 20 mai 2014, auprès de 2116 électeurs en Wallonie, à Bruxelles et en Flandre.
En Belgique francophone, 24 % des électeurs du MR voteraient pour le président de GAIA s'il se présentait sur la liste des libéraux. Parmi les électeurs du PS, 25 % voteraient pour Michel Vandenbosch s'il était de ce parti. Chez Ecolo et au cdH, ce pourcentage serait respectivement de 24 % et 12 %. Enfin, le président de GAIA pourrait compter sur le soutien de 23 % des électeurs du Parti Populaire, 12 % au PTB-Go, et 7 % au FDF.
« Non, je n'ai pas l'ambition de rejoindre un parti politique », répond Michel Vandenbosch lui-même. « Et penser qu'un Parti pour les Animaux pourrait s'imposer en politique belge, c'est tirer des plans sur la comète. » Il ajoute : « Par contre, les résultats de ce sondage montrent que les électeurs sont prêts à privilégier un candidat qui s'investit vraiment pour la défense et les droits des animaux, peu importe la tendance politique. En Belgique, la plupart des francophones et des Flamands veulent que leur parti de prédilection accorde beaucoup plus d'attention au bien-être animal, et qu'ils y travaillent vraiment. Un sondage comparable de l'institut De Cijferij avait donné les mêmes résultats en Flandre il y a quelques mois. »
Les grands partis politiques consacrent aujourd'hui une partie plus ou moins longue à la défense des animaux dans leur programme électoral. Il y a vingt ans, le bien-être animal n'était pratiquement pas mentionné. Mais les partis manquent toujours d'une vraie vision politique construite et d'un projet concret en faveur du bien-être animal. Malgré la volonté des électeurs de voir cette thématique davantage traitée politiquement, les partis et leurs élus ne semblent pas en avoir (encore) pris conscience, ou n'en parlent pas suffisamment. A l'approche des élections, le sujet n'est toujours pas traité comme un thème politique à part entière, alors que les citoyens accordent manifestement une vraie importance au bien-être animal.
Selon Michel Vandenbosch, il y a de grandes chances que les politiques se montreront de plus en plus sensibles à ces questions quand ils se rendront compte que la société se préoccupe toujours davantage de notre rapport avec les animaux. « Mais créer en Belgique un Parti pour les Animaux, sur le modèle de celui existant aux Pays-Bas, serait un coup dans l'eau. Avec GAIA, nous nous efforçons chaque jour de rendre la société davantage respectueuse des animaux. Ce travail nécessite l'aide de toujours plus de personnes qui se mobilisent pour eux, de forces politiques de tous horizons et appartenances », conclut-il.