La styliste belge Noémie Flamant, qui jusqu'à maintenant réalisait ses collections uniquement en fourrure, s'est engagée à ne plus en utiliser dans ses futures collections. Cette décision, prise en concertation avec GAIA, fait suite à un reportage qui avait suscité de nombreuses critiques. GAIA se réjouit vivement de cet engagement et parle d'un signal important envoyé aux designers qui travaillent encore avec de la fourrure. A l'avenir, la styliste emploiera de la fourrure d'imitation de haute qualité.
Action-courrier
« C'est une nouvelle avancée importante pour les animaux à fourrure », se réjouit Ann De Greef, la directrice de GAIA, qui félicite Noémie Flamant. Suite à un reportage diffusé sur la chaîne régionale flamande WTV au sujet de la collection en fourrure de la styliste, GAIA avait organisé une action-courrier, incitant ses sympathisants à manifester leur mécontentement. Lors d'un entretien téléphonique avec GAIA, la designer s'était défendue en indiquant que la fourrure de sa collection provenait selon elle d'élevages dans lesquels les animaux étaient bien traités.
La fourrure éthique n'existe pas
Les fournisseurs de Noémie Flamant lui avaient affirmé qu'il s'agissait d'élevages certifiés par le label « origin assured » (« origine garantie »). En réalité, ce label est une création de l'industrie de la fourrure elle-même, qui tente de rendre la fourrure à nouveau acceptable. Des organisations partenaires de GAIA ont eu l'occasion de visiter plusieurs de ces élevages « certifiés » : les vidéos qu'ils ont pu y filmer sont choquantes – elles sont visibles sur le site originassured.be. En d'autres mots : la fourrure éthique, ça n'existe pas.
Signal important
L'organisation de défense des animaux GAIA se réjouit vivement de la décision de Noémie Flamant. La directrice de GAIA, Ann De Greef, commente : « C'est une excellente nouvelle. Par sa décision, la styliste envoie un signal fort aux designers qui utilisent encore de la vraie fourrure. » Noémie Flamant explique : « Arrêter complétement d'utiliser de la vraie fourrure, c'est un vrai tournant pour moi en tant que styliste. A l'avenir je chercherai des matériaux de haute qualité comme de la fourrure d'imitation, pour continuer ma collection. »
Cette décision respectueuse des animaux répond aux demandes de GAIA, et correspond en outre à l'opinion publique : selon plusieurs sondages réalisés par IPSOS à la demande de GAIA, neuf Belges sur dix s'opposent à l'élevage et à l'abattage d'animaux pour la fabrication de fourrure.