Après les élevages de renards et de chinchillas à des fins de production de fourrure, les Pays-Bas interdisent également l'élevage de visons. Cette interdiction, votée aujourd'hui à la Chambre haute néerlandaise avec une forte majorité, entrera en application en 2024. GAIA demande au Parlement belge de suivre l'exemple de nos voisins du Nord et d'interdire également l'élevage d'animaux à fourrure dans notre pays.
Le troisième producteur mondial interdit l'élevage
GAIA félicite ses collègues de l'organisation Bont voor Dieren pour ce formidable résultat. Avec 6 millions de peaux produites annuellement dans 157 élevages, les Pays-Bas représentent le troisième producteur mondial de fourrure de visons, après la Danemark et la Chine. La Belgique compte encore 19 élevages de visons, d'où proviennent 150 000 peaux par an. Une très large majorité parlementaire a approuvé aujourd'hui l'interdiction, qui fait suite à une décision similaire concernant l'élevage de renards et de chinchillas (en application depuis 2008). La loi aujourd'hui adoptée prévoit une période transitoire de 12 ans, et une compensation financière de 28 millions d'euros à l'intention des éleveurs pour les frais de démolition.
Propositions de loi à la Chambre et au Sénat belges
GAIA demande au Parlement belge de voter une interdiction de l'élevage d'animaux à fourrure dans notre pays. Le PS, le MR, le Cdh, Ecolo, Groen, et le Sp.a ont d'ores et déjà introduit des propositions de loi. « Les Pays-Bas votent en faveur d'une interdiction tout en étant le troisième producteur mondial, la Belgique peut donc faire de même puisque notre pays compte bien moins d'élevages », explique la directrice de GAIA, Ann De Greef, qui avait assisté aux débats la semaine dernière à la Chambre haute néerlandaise. « Une grande majorité des Belges considèrent également comme inacceptable que des animaux soient élevés et tués pour fabriquer des manteaux, des manches ou des cols en fourrure. » Selon un rapport réalisé par IPSOS en 2011, 86 % des Belges sont en faveur d'une interdiction (88 % en Wallonie, 83 % à Bruxelles et 86 % en Flandre). Au Royaume-Uni, en Autriche et en Croatie, une interdiction de l'élevage d'animaux pour la fourrure est déjà en vigueur.