La députation du Limbourg refuse de façon unanime la demande de permis environnement visant la création d'un élevage de 42 000 visons à Bocholt. C'est ce qu'ont annoncé aujourd'hui le député en charge Ludwig Vandenhove et le député du Bien-être animal Jean-Paul Peuskens. GAIA, qui avait introduit une réclamation aux côtés de 200 riverains, se réjouit de cette décision. Michel Vandenbosch, le président de GAIA, commente : « C'est une excellente nouvelle pour les riverains, qui avaient raison de craindre les fortes nuisances olfactives et les invasions d'insectes, surtout en été, mais aussi bien entendu pour le bien-être animal, pour lequel nous nous battons. »
Interdiction d'élevage en Belgique
GAIA demande au Parlement et au gouvernement d'interdire sans attendre l'élevage d'animaux pour la fourrure dans notre pays, à l'instar entre autres de la Grande-Bretagne, de l'Autriche, de la Croatie et des Pays-Bas. Plusieurs propositions de loi ont déjà été introduites à cet effet. Fin février dernier, GAIA lançait une nouvelle campagne en faveur d'une telle interdiction, au moyen de 580 affiches explicites dans les plus grandes gares ferroviaires du pays ainsi que d'une action à l'adresse des présidents de parti et du Premier ministre.
Belgique, terre promise ?
Les Pays-Bas, soit le troisième producteur mondial, ont récemment voté l'interdiction de l'élevage d'animaux à fourrure, une loi qui entrera en application dès 2024. Nos voisins du Nord comptent actuellement 160 élevages de ce type, qui produisent annuellement 6 millions de visons. Le risque est que les éleveurs néerlandais mettent le cap sur la Belgique, où il ne reste que 18 fermes pour 150 000 visons par an, voyant notre pays comme une terre promise pour la production de fourrure.
Demande de permis pour 161 000 visons à Wervik
Ce risque est fondé, comme le prouve la demande récente d'un permis environnement à Wervik (Flandre occidentale, près de la frontière française) pour l'élevage de pas moins de 161 200 animaux à fourrure. Hier, plus de 250 personnes – des riverains de Wervik ainsi que la directrice de GAIA– étaient présentes lors de la session d'information organisée par la commune à ce sujet. Dans une salle bondée, le public n'a pas caché son indignation à l'égard de l'arrivée possible de cet élevage. A Wervik, la procédure d'examen suit toujours son court au niveau communal. Les réclamations peuvent être introduites jusqu'au 20 avril.