Le cdH, le MR et le PS sont d'accord que dans chaque ville et commune, un échevin du bien-être animal soit nommé à l'issue des élections communales du 14 octobre. C'est ce qui ressort en autres des réponses formulées par les trois partis à une liste de treize questions relatives à une politique locale de bien-être animal, que l'association de défense des animaux GAIA leur a soumis. A l'idée d'une telle mesure, Ecolo reste « sans avis » mais ne s'y oppose pas. Michel Vandenbosch, le président de GAIA, se dit satisfait que trois des quatre partis traditionnels s'expriment explicitement en faveur de la nomination d'un échevin du bien-être animal dans chaque ville et commune. Le cdH, le MR et le PS s'accordent donc sur l'utilité ou l'intérêt d'une politique locale de bien-être animal sous la responsabilité d'un échevin du bien-être animal. A titre d'exemple, Ixelles et Estaimpuis possèdent déjà un tel échevin, qui prend des initiatives en la matière, et la députée Christine Defraigne a déjà plaidé à Liège pour qu'une telle mesure soit prise après les élections communales du 14 octobre.
• Vivre-ensemble
« Il y a de toute évidence des problèmes relatifs au bien-être animal qui surviennent au niveau local, et qui requièrent la mise en place d'une politique communale spécifique », explique Michel Vandenbosch, le président de GAIA. « En l'absence d'un échevin portant, parmi d'autres compétences, le bien-être animal expressément dans son intitulé, une ville ou une commune n'est pas amenée à prévoir un budget pour une politique bien réfléchie et efficace à ce sujet. » Et il ajoute : « Une politique locale en matière de bien-être animal contribue indéniablement au vivre-ensemble dans les villes et communes. »
• Consensus sur les chats errants, les pigeons et les abattages rituels
Sans exception, le cdH, Ecolo, le MR et le PS s'accordent sur l'importance d'une politique respectueuse de stérilisation des chats errants, dans le but d'endiguer leur surpopulation. Tous ces partis ont également répondu favorablement à la question de la gestion par la commune de la surpopulation des pigeons, de manière respectueuse du bien-être animal (par l'installation de pigeonniers « contraceptifs », permettant l'enlèvement des œufs plutôt que l'extermination de pigeons capturés). Autres consensus : le point sur une politique de bien-être animal comprenant des mesures solidement fondées en la matière, et le strict respect de la loi relative aux abattages rituels, n'autorisant aucune exception à l'interdiction de l'abattage rituel à domicile.
• Police animalière
En ce qui concerne la désignation d'au moins un agent de police, spécialisé en matière de bien-être animal, habilité à recueillir les plaintes des citoyens et veillant au respect de la législation en vigueur, le président du cdH Benoît Lutgen est d'accord, soulignant qu' « il faut être très actif et très répressif à cet égard ». Ecolo et PS rejoignent sa position sur une telle mesure. Seul le MR reste sans avis à ce propos.
• Animaux de compagnie acceptés dans les habitations du CPAS, service-flats, etc :
Le cdH exprime son accord, estimant qu'il est impératif que l'échevin du bien-être animal, dans son rôle d'application de la législation et de prévention, coordonne sa politique de bien-être animal avec le CPAS. Un avis partagé par Ecolo et le PS. Le MR, en revanche, n'exprime pas d'opinion sur le sujet.
• Politique canine favorisant le bien-être des chiens et soutenue par les habitants
Prévoir des lieux d'aisances et des lieux de promenades pour les chiens, et appliquer une gestion efficace des nuisances sans entraver le bien-être des chiens : pour le cdH il s'agit d' « une priorité en matière de propreté et de bien-être animal ». Ecolo et PS répondent également oui. Le MR ne prend pas position sur cette question non plus.
• Marchés publics : interdiction de la vente d'animaux de compagnie
Le PS est favorable à une interdiction par l'autorité locale de la vente sur les marchés de toutes les espèces d'animaux de compagnie (en plus de la vente de chiens et de chats, interdite depuis 1995). Une mesure s'expliquant par des raisons de santé publique et de bien-être animal, et visant à éviter les achats impulsifs. Ecolo ne prend pas position sur cette question, mais penche vers une réglementation et un contrôle. Le MR reste également sans avis. Le cdH préconise un contrôle strict des normes fédérales, arguant que les réglementations locales ne peuvent que difficilement encadrer les activités ambulantes. Il importe toutefois de remarquer que la législation fédérale dans ce domaine se limite à interdire la commercialisation de chiens et de chats
• Encourager et stimuler l'élevage bio...
et soutenir la réorientation des fermiers vers un élevage toujours plus respectueux du bien-être animal : Ecolo, le MR et le PS approuvent. Pour le cdH la réglementation fédérale en matière de bien-être animal doit avant tout être strictement respectée.
• Pas d'autorisation pour les cirques avec animaux sauvages
Un point soutenu par Ecolo, dans la mesure où un cirque n'est pas une structure à même d'assurer le bien-être de ces animaux. Le cdH estime que les communes doivent privilégier l'accueil de cirques sans animaux sauvages. Le PS est opposé à une telle mesure, non par sympathie envers les cirques utilisant des animaux sauvages mais parce que selon le PS, cette matière relève plutôt du niveau fédéral. Remarquons que plus de 130 villes et communes en Belgique n'acceptent déjà plus ce type de cirques sur leur territoire.
• Possession d'animaux sauvages ou exotiques
Ecolo est d'accord que l'autorité locale interdise la possession par des particuliers d'animaux sauvages ou exotiques (pour des raisons de bien-être, de sécurité ou encore de risques que ces animaux s'échappent ou posent un danger pour la faune indigène). Le cdH préconise une application très restrictive des permis d'environnement par les autorités locales. Le PS répond non et le MR est sans avis sur ce point.
• Utilisation d'animaux dans les kermesses
A la question de l'interdiction par les communes de l'utilisation d'animaux dans les kermesses, Ecolo répond oui. De son côté, le cdH préfère réglementer, préconisant un espace plus calme pour les forains utilisant des animaux. Le PS et le MR restent sans avis.