A l'occasion de la fête du sacrifice (fête de l'Aïd Al Adha), Christine Defraigne rappelle qu'elle a déposé en aout 2010 une proposition de loi en vue d'interdire l'abattage rituel des animaux sans étourdissement préalable
Depuis de nombreuses années, l'abattage rituel des animaux, réalisé sans étourdissement préalable, fait polémique. La loi du 14 août 1986, dans son article 16, § 1er, prévoit que l'abattage ne peut se pratiquer qu'après étourdissement de l'animal ou, en cas de force majeure, suivant la méthode la moins douloureuse.
Néanmoins, une exception importante existe. L'article 16, § 2, alinéa 2, prévoit qu'une dérogation à l'obligation d'étourdissement est cependant prévue pour les abattages prescrits par un rite religieux, à condition que l'abattage ait lieu dans un établissement agréé. Ainsi, les animaux abattus selon un « rite religieux » sont égorgés alors qu'ils sont pleinement conscients et réceptifs à la douleur.
Christine Defraigne respecte les convictions religieuses de chacun, mais estime que celles-ci ne peuvent servir de prétexte pour générer des douleurs insupportables dans le chef des animaux. La liberté religieuse n'exige pas que les animaux souffrent le martyr.
Elle demande une réaction rapide de la Ministre des affaires sociales et de la santé publique pour modifier la loi actuelle. En 2009 déjà, la Ministre s'est déclarée opposée à l'abattage des animaux sans étourdissement. Elle s'était engagée à prendre ses responsabilités. Il est grand temps de passer à l'action !