L'élevage de cochons doit prendre en considération les besoins essentiels des animaux. Depuis 2000, GAIA lutte contre la castration à vif des porcelets et demande notamment l'interdiction cette pratique douloureuse. Les porcs en engraissement et les truies devraient également disposer de plus d'espace pour se mouvoir. Ils doivent pouvoir fouiller le sol et se coucher sans inconfort.
Cette réalité concerne l'immense majorité des 10 millions de porcs élevés chaque année en Belgique, et des 600 000 truies reproductrices.
Les cochons sont des animaux curieux, sociaux et intelligents. Ils ont besoin de fouiller le sol, rechercher leur nourriture et jouer : mais l'élevage intensif en bâtiment les en prive. Les cochons s'ennuient.
Les cochons élevés pour la viande sont très majoritairement engraissés dans des bâtiments sombres et clos, bétonnés, sans litière ni accès extérieur. Les truies reproductrices sont bloquées en stalles individuelles (interdites dans l'UE depuis 2013) dans lesquelles elles ne peuvent pas se retourner ou construire un nid. Ces animaux reposent sur un béton troué à travers lequel tombent leurs déjections.
Queues et dents coupés
La réglementation européenne interdit la coupe routinière des queues et des dents des porcelets en prévention des morsures, notamment la morsure des queues des congénères. Le recours à cette mutilation n'est toléré que lorsque des changements substantiels dans l'élevage n'ont pas permis de résoudre ce problème, qui s'explique par l'ennui et l'absence de distraction. Pourtant l'immense majorité des porcelets subissent cette amputation à vif, sans que la conduite de l'élevage ne soit remise en question.
Castrés à vif
Chaque année, 4 millions de porcelets mâles sont castrés à vif en Belgique pour prévenir le risque d'apparition d'une odeur désagréable lors de la cuisson de la viande. En pratique, cette « odeur de verrat », issue du développement hormonal normal des cochons, n'apparaît que dans une minorité des cas, et seule une part des consommateurs y est sensible.
Ainsi, pour parer à un risque minime de léger désagrément pour le consommateur, la totalité des porcelets mâles subissent une ablation à vif des testicules quelques jours après leur naissance. L'intervention est douloureuse, et traumatisante tant pour les porcelets que pour les truies, qui assistent impuissantes aux cris et à la souffrance de leurs petits.
L'élevage intensif des cochons
Les cochons sont des animaux curieux, sociaux et intelligents. Ils ont besoin de fouiller le sol, rechercher leur nourriture et jouer : mais l'élevage intensif en bâtiment les en prive. Dans la pauvreté de leur environnement, les cochons mènent une vie de terrible frustration.
Les frustrations conduisent les truies à des comportements stéréotypés, comme mâchonner continuellement les barreaux de leur cage. Elles y développent fréquemment des boiteries et souffrent d'arthrite, tout comme les cochons à l'engraissement. Après la mise bas, les porcelets leur sont retirés précocement trois à quatre semaines après leur naissance, pour inséminer les truies de nouveau.
Nombre de porcelets sevrés s'occupent à mordiller les queues de leurs congénères. Pour prévenir l'apparition de ces comportements, les queues des porcelets sont coupées sans anesthésie à l'aide d'une pince ou d'un fer chaud.
Cette réalité concerne l'immense majorité des 10 millions de porcs élevés chaque année en Belgique, et des 600 000 truies reproductrices.
Les cochons et les truies sont des animaux fouisseurs qui devraient disposer d'espace et d'un environnement enrichi par de la litière ou de la paille. Cette mesure mettrait un terme aux morsures entre animaux et à la nécessité de couper queues et dents. Elle apaiserait également le stress des truies au moment de la mise bas, lorsqu'elles cherchent à construire un nid.
Alternatives à la castration
Vaccination contre l'odeur de verrat
La Commission européenne a délivré en 2009 une autorisation de mise sur le marché d'un vaccin (Improvac) élaboré par Zoetis.
Improvac prévient la croissance testiculaire chez les cochons. L'hormone sexuelle GnRH est neutralisée par des anticorps. Une phéromone du cochon (androsténone) et une autre substance produite naturellement (scatole), identifiés comme responsables de l''odeur de verrat", sont fortement réduits ou mieux éliminés. Le vaccin n'est pas une hormone. Il est économiquement avantageux pour les éleveurs, du fait d'une meilleure croissance des cochons. Les porcs vaccinés produisent également moins de lisier et limitent les préjudices à l'environnement, en comparaison avec les porcs castrés.
Pour plus d'information, consulter le rapport européen public d'évaluation de l'Improvac.
L'élevage de porcs mâles non castrés
Cette conduite d'élevage peut-être atteinte par une combinaison de mesures, notamment la détection sur les lignes d'abattage: l'androsténone et le scatol des verrats peuvent se détecter sur la ligne d'abattage, par des "renifleurs" ou un nez électronique. Ainsi, les carcasses écartées du circuit de la viande fraîche peuvent être valorisées dans d'autres circuits (produits élaborés). Cette pratique en place en Allemagne et aux Pays-Bas, approvisionne tout le marché hollandais. C'est aussi par exemple le choix de Lidl Belgique depuis 2012.
GAIA a participé à un projet du Centre wallon de Recherches agronomiques (CRA-W) intitulé Alcaporc, qui a confirmé l'efficacité des méthodes alternatives à la castration des porcelets. Pour plus d'infos, référez vous à notre rapport.










La fin de la castration est inscrite dans l'agenda politique en Flandre, dans l'UE et au sein du secteur porcin
McDonald's Belgique et Centerparcs ont cessé de servir de la viande de porcs castrés
Delhaize, Lidl Belgique et Makro ne vendent plus de viande de porcs castrés
2012
Interdiction des stalles individuelles pour truies reproductrices dans l'UE
2013
Cora et Champion ne vendent plus de viande de porcs castrés
2013
Sodexo ne sert plus de viande de porcs castrés
2014
IKEA Belgique ne sert plus de viande de porcs castrés
2015