Du cheval à l'assiette
À la suite d'une campagne menée par GAIA et ses organisations partenaires, l'Union européenne a interdit les importations de viande de cheval en provenance du Brésil et du Mexique en 2015. Malheureusement, l'UE n'a toujours pas interdit les importations d'Argentine, du Canada et de l'Uruguay.
La viande de cheval latino-américaine (et canadienne) est exportée en masse, notamment vers l'Europe, et se retrouve dans les assiettes des consommateurs belges. La Belgique joue un rôle majeur dans l'importation et la consommation de la viande de chevaux en provenance du continent américain. Notre pays est le deuxième plus grand importateur de viande chevaline d'Argentine (2.735 tonnes en 2018) et d'Uruguay (850 tonnes en 2018).
Après consultation avec GAIA, de nombreux supermarchés belges ont décidé de ne plus proposer de viande chevaline d'Amérique latine. Aldi, Makro, Match et Colruyt ne vendent que de la viande de cheval européenne. Lidl et Delhaize ne vendent plus du tout de viande de cheval. Contrairement à Carrefour qui continuent à vendre de la viande chevaline d'Amérique du Sud. Après la dernière enquête vidéo de GAIA (diffusée en juin 2019), Aoste et Albert Heijn ont décidé de suspendre l'achat de viande chevaline d'Amérique du Sud. Seule la chaîne de supermarchés Carrefour continue à vendre de la viande de cheval en provenance d'Argentine.
GAIA demande à tous les supermarchés de prendre pleinement leur responsabilité face à ce trafic: ils doivent cesser la vente de viande chevaline en provenance de pays où la traçabilité et le bien-être des animaux ne peuvent pas être garantis. Nous encourageons également les consommateurs à ne plus manger de viande de cheval, a fortiori en provenance de pays tiers. Nous exhortons aussi la Commission européenne à interdire l'importation de viande de chevaux en provenance d'Argentine, d'Uruguay et du Canada.