Les Bruxellois attachent plus d’importance au bien-être animal qu’aux administrations locales, à l’aménagement du territoire ou encore au tourisme. C’est ce qui ressort d’une nouvelle enquête politique réalisée par IPSOS pour l’organisation de défense des animaux GAIA, près d’un an après la formation de l’actuel gouvernement bruxellois. Les priorités de GAIA suscitent par ailleurs une très forte adhésion de bon nombre des citoyens bruxellois.
Parmi les priorités dans ce domaine faisant une quasi-unanimité auprès des citoyens figurent l’interdiction des expériences sur les chiens et les chats (96% pour les personnes accordant une grande importance au Bien-être animal et 79% de ceux accordant une moindre importance à ce sujet), l’interdiction de l’abattage sans étourdissement (93% et 80% des personnes sondées, toujours en fonction de l’importance qu’ils accordent au Bien-être animal), ainsi que la fondation d’un Centre des méthodes alternatives à l’expérimentation animale (respectivement 92% et 83%).
Des résultats « écrasants », très similaires à ceux obtenus en Wallonie, se réjouit Michel Vandenbosch, le président de GAIA : « Ces résultats confortent notre idée que, depuis la création de GAIA il y a près d’un quart de siècle, la société accorde de plus en plus d’importance au bien-être animal, y compris au niveau politique. »
Et de préciser : « Nos priorités, largement soutenues par les citoyens bruxellois, ne peuvent plus être considérées comme des revendications radicales. Nous souhaitons vivement que les politiciens prennent en compte ces recommandations pour la législature en cours. »
Parmi les priorités figurant également en haut du tableau : l’interdiction des expériences sur les singes et l’attribution aux animaux d’un statut d’êtres vivants sensibles (pour 93% des personnes accordant une grande importance au domaine politique du Bien-être animal dans les deux cas) ou encore la stérilisation obligatoire des chats domestiques, jugée importante par près de 80% des Bruxellois, toutes catégories confondues.
Concernant la sévérité des peines maximales encourues suite à la maltraitance d’un animal, 80% des personnes sondées attachant une grande importance au bien-être animal juge que celles-ci ne sont pas suffisamment sévères. Ce chiffre tombe à 47% chez les personnes moins préoccupées par le bien-être animal. A noter toutefois que seules 5% des personnes dans ce dernier groupe jugent ces peines trop sévères.
Autre résultat encourageant, l’interdiction du gavage pour la production de foie gras, désormais soutenue par près de 7 Bruxellois sur 10, notamment grâce aux intenses campagnes d’information et de sensibilisation réalisées par GAIA sur ce thème.