Aujourd'hui, Animal Rights a organisé une action de protestation pour la fermeture de l'élevage de visons de la commune de Langemark. L'organisation de défense des animaux a dévoilé à deux reprises des vidéos tournées en caméra cachée démontrant la souffrance des visons dans cet élevage. GAIA a également participé à l'action, aux côtés des autres associations Animaux en Péril, Bite Back et Stop Dierenmishandeling. 100 fleurs blanches ont été déposées sur le lieu de l’action pour symboliser l’espoir d’obtenir une interdiction rapide des élevages à fourrure en Flandre.
Michel Vandenbosch, le président de GAIA, commente : « GAIA soutient toute action positive qui peut contribuer à une interdiction des élevages de visons pour la fourrure en Flandre, comme c'est déjà le cas en Wallonie, à Bruxelles et dans une série de pays européens. La population est aujourd'hui d'avis que les animaux ne doivent pas souffrir de la sorte pour la fabrication de fourrure, un produit de luxe. C'est scandaleux que la Flandre compte encore 17 élevages d'animaux à fourrure. »
Récemment, Animal Rights a dévoilé une vidéo d'enquête montrant des visons négligés et blessés dans les cages de cet élevage à Langemark. Nadine Lucas, la présidente d'Animal Rights explique : « L'enquête en caméra cachée met au jour les longues rangées de cages en treillis métallique dans lesquelles sont enfermés des visons blessés, négligés et en détresse. Notre pétition a déjà récolté 12.500 signatures, ce qui est significatif. Pour nous, la coupe est pleine. Nous exigeons la fermeture immédiate de l'élevage de visons de Langemark. »
Il y a trois mois, GAIA avait également dévoilé une vidéo d'enquête tournée dans plusieurs élevages d'animaux à fourrure en Flandre. Sur les images, les visons enfermés dans des cages exiguës manifestent un comportement névrotique. Ce sont des conditions de vie terribles.
Fermeture graduelle
L'élevage de Langemark avait reçu en 2012 un permis d'environnement de la part de la ministre flamande en charge, Joke Schauvliege (CD&V), qui lui permettait de s'agrandir. Cette décision avait été prise en dépit des réclamations introduites par GAIA et les riverains. Michel Vandenbosch explique : « Le Conseil d'Etat avait même annulé l'octroi du permis d'environnement, mais la ministre Schauvliege avait préféré ne pas tenir compte de cet arrêté. Pire : d'un coup de baguette magique, la zone où se situe l'élevage avait été déclarée domaine agricole pour que l'élevage puisse poursuivre ses activités peu respectueuses des animaux. Il est grand temps de mettre définitivement un terme à cette pièce de théâtre. »
Ben Weyts (N-VA), le ministre flamand du Bien-être animal, a déjà exprimé son intention de parvenir à une disparition graduelle des élevages de visons. Concrètement, aucun nouvel élevage ne serait plus autorisé, et à terme les installations existantes devraient fermer leurs portes. Mais le projet de décret du ministre a rencontré des résistances de la part de son partenaire de coalition, l'Open VLD. De son côté, l'autre partenaire, le CD&V, demande au ministre d'interdire l'élevage d'animaux à fourrure en Flandre dès le 1er janvier 2017 en raison du soutien populaire que suscite cette mesure.
Découvrez ci-dessous la vidéo d’investigation d’Animal Rights réalisé dans l’élevage à fourrure de Langemark.