Si les chiffres de consommation sont en baisse, le foie gras reste un produit fréquemment mangé en période de fêtes, particulièrement lors du réveillon de Noël. Parce qu'une fois sur l'année, c'est déjà trop et parce qu'il est impossible de produire du foie gras sans souffrance animale, l'organisation de défense des animaux GAIA lance la Journée sans Foie Gras... le 24 décembre. GAIA invite les Belges à ne pas manger de foie gras au réveillon de Noël et à le montrer de façon ludique.
Un duck face pour les canards
Un sondage réalisé par l'institut IPSOS indique que la plupart des gens ne mangent du foie gras qu'une fois par an, à savoir à Noël, ou uniquement quand on leur en propose. Devant ces résultats, GAIA lance un signal fort : en raison des souffrances infligées aux animaux, faisons du 24 décembre la Journée sans Foie Gras. Pour appuyer cette demande, GAIA invite tout le monde à signer son engagement contre le foie gras... et à le montrer en toute originalité : en faisant un symbolique « duck face » (littéralement : « visage de canard »). Sur le site www.gaia.be, une plateforme en ligne permet de prendre très facilement son duck face en photo, en restant derrière son ordinateur, et de partager cette photo sur Facebook et Twitter. Par ailleurs, un photomaton itinérant fera étape dans plusieurs villes de Belgique (Bruxelles, Charleroi, Namur, Anvers et Gand) pour que les citoyens puissent participer à cette action ludique et soutenir la demande de GAIA.
Le foie gras, une maladie
Chaque année en Belgique, plusieurs centaines de milliers de canards et plusieurs centaines d'oies sont gavés de force pour la production de foie gras. En France, le plus gros producteur au monde, ce sont chaque année 40 millions de canards et quelques centaines de milliers d'oies qui subissent cette maltraitance intensive et machinale. Deux fois par jour, les animaux doivent ingurgiter l'équivalent d'un quart de leur poids en bouillie de maïs, propulsée par une pompe à pression directement dans leur œsophage. Résultat : leur foie gonfle jusqu'à dix fois son volume initial, engendrant une maladie mortelle que les vétérinaires appellent stéatose hépatique. Suite à ces traitements, les oiseaux sont pris de halètements constants et de diarrhées, signes de leur mal-être. En période de gavage, la mortalité de ces animaux est de dix à vingt fois supérieure aux élevages de canards sans gavage.
Des alternatives existent
GAIA mène régulièrement des actions de sensibilisation sur cette souffrance infligée aux animaux. Non sans résultat : l'institut Ipsos a confirmé l'impact de ces campagnes sur le point de vue et le comportement des Belges à l'égard du foie gras. Ils sont de plus en plus nombreux à le déprécier moralement. Et de moins en moins nombreux à en manger : l'année dernière, la consommation pendant les fêtes a diminué de 5 % en Belgique et même de 11 % en Wallonie. Téléchargez le sondage d'opinion « Les gens ont de plus en plus conscience qu'une telle souffrance animale pour un produit de luxe comme le foie gras n'est aujourd'hui plus acceptable », confirme la directrice de GAIA, Ann De Greef. Soucieux de proposer aussi des solutions aux consommateurs, GAIA lançait en 2008 une exclusivité mondiale : le Faux Gras de GAIA. Exempt de toute souffrance animale, il s'agit d'un mets entièrement végétal et biologique, disponible pour les fêtes de fin d'année dans toutes les chaînes de supermarchés (Aldi mis à part). Le Faux Gras de GAIA en est désormais à sa cinquième année de commercialisation. « Pourquoi donc continuer à manger le produit d'une souffrance animale, étant donné que des alternatives éthiques existent ? », conclut Ann De Greef. Le Faux Gras de GAIA est vendu cette année dans un tout nouvel emballage. Les gourmets trouveront de nombreuses recettes de cuisine à base de cette alternative végétale sur le site http://fauxgras.be/fr