Bruxelles, le 23 juillet 2013. GAIA a aujourd'hui donné le coup d'envoi de la Semaine d'Action contre l'Expérimentation animale pour les Produits du Botox. A cette occasion, l'organisation de défense des animaux a organisé une « action coup de fil » chez le fabricant de Botox Ipsen. Pendant toute la journée, les bénévoles et collaborateurs de GAIA ont bombardé de coups de téléphone le siège de la marque à Merelbeke. Ils ont demandé à Ipsen de cesser ses expériences cruelles sur animaux et d'opter pour un test in vitro déjà existant. Afin de vérifier la sûreté du Botox, son concurrent Allergan a en effet développé en 2011 une méthode substitutive, sans animaux, suite aux actions de GAIA et de la Coalition européenne pour mettre fin à l'expérimentation animale. Ipsen affirme depuis des années être en phase de développement de sa propre méthode. Mais devant l'absence de résultat, GAIA dit stop : les massacres de souris doivent cesser.
Un poison mortel
Destinée initialement à l'usage médical, la toxine botulique (Botox) est utilisée de plus en plus couramment à des fins cosmétiques, pour lutter notamment contre les rides. Du fait de sa très haute toxicité, chaque lot de Botox est évalué selon le test controversé « LD50 », qui consiste à déterminer la dose qui s'avère mortelle pour 50% d'une population animale, en injectant un échantillon de Botox dans l'abdomen de nombreuses souris. Les rongeurs sont progressivement pris de paralysie, de troubles de la vue et de détresse respiratoire, et finissent par mourir par suffocation. Environ 100 souris sont utilisées pour chaque lot de produit, soit environ 600.000 chaque année. Regardez les images de ces expériences
Le Botox échappe à la loi
Réaliser des expériences sur des animaux à des fins cosmétologiques n'est plus permis en Europe. Depuis mars de cette année, il est également interdit dans l'UE de vendre des produits cosmétiques testés sur animaux. Mais malgré un usage croissant dans un but exclusivement esthétique, le Botox reste classé parmi les médicaments... et échappe ainsi à la législation sur les cosmétiques.
Des alternatives existent
En juin 2011, le fabricant de Botox Allergan a reçu l'approbation de l'administration américaine pour remplacer le LD50 par un test intégralement réalisé in vitro. Cette méthode épargne désormais, pour le marché des Etats-Unis, 95% des souris utilisées précédemment par Allergan pour tester le Botox. Cette méthode a maintenant été validée par l'UE pour pouvoir être utilisée sur le marché européen. GAIA presse la société IPSEN d'utiliser dès maintenant cette alternative.
Semaine d'action internationale
Cette semaine, douze autres pays serviront de décor à des actions contre les tests sur animaux pour la production de Botox : la France, l'Allemagne, les Pays-Bas, l'Italie, la Grande-Bretagne, l'Espagne, le Portugal, la Suède, l'Autriche, la Suisse, la Slovénie et la République tchèque.
Journée d' « action coup de fil »
Dans le cadre de la Semaine d'Action contre l'Expérimentation animale pour les Produits du Botox, GAIA a aujourd'hui bombardé d'appels le siège social d'Ipsen à Merelbeke. « Nos bénévoles et collaborateurs ont téléphoné à Ipsen toute la journée, pour inciter ses dirigeants à mettre un terme à ces tests cruels. Ipsen affirme être en train de développer une méthode alternative, mais ça fait déjà des années. Son concurrent, Allergan, y est pourtant déjà parvenu. Ipsen ne doit donc pas s'entêter à réinventer l'eau chaude. Parce qu'en attendant, des dizaines de milliers de souris continuent à souffrir, ce qui est inacceptable », explique Ann De Greef, la directrice de GAIA. L' « action coup de fil » d'aujourd'hui marquait le lancement de la Semaine d'Action, qui dure jusqu'au 27 juillet. GAIA encourage tous les citoyens à participer à cette action coup de fil. Plus d'infos op www.facebook.com/gaia.be