La Région wallonne se voit confier la responsabilité de la matière du bien-être animal, qui est régionalisée depuis le 1er juillet. Parmi ses priorités, le nouveau gouvernement wallon entend interdire l'élevage d'animaux pour la production de fourrure.
"Un signal très clair et positive." réagit Michel Vandenbosch, président de GAIA. C'est d'ailleurs dans cette perspective que l'association de défence des animaux lance un appel au collège communal de Virton pour que celui-ci se décide enfin à émettre un avis négatif à l'encontre du projet d'implantation d'un élevage de 18 000 visons destiné à la production de fourrure. En émettant un avis négatif, le collège s'inscrirait dans la lignée de l'accord de gouvernement wallon tout en respectant la volonté de la population de Virton qui se veut majoritairement opposée à ce type d'élevage.
Surpopulation chats
Le nouveau gouvernement wallon poursuivra l'exécution du plan de stérilisation des chats, qui comprend la stérilisation obligatoire des chats domestiques et qui impose aux communes de mener une politique de stérilisation de chats errants afin d'éviter des problèmes de surpopulation. Il étudiera la possibilité de mettre fin aux expériences sur l'ensemble des
primates, à l'instar de ce qui existe pour les gorilles et chimpanzés et les tests sur animaux seront limités 'au strict nécessaire'. GAIA avait insisté auprès des négociateurs gouvernementaux pour que ces points soient repris explicitement dans l'accord de gouvernement wallon cliquez ici , ce qui est aujourd'hui le cas.
GAIA s'en réjouit, mais déplore deux importantes lacunes
Michel Vandenbosch, président de GAIA, salue les mesures : « L'accord du gouvernement wallon répond à bon nombre de nos préoccupations. ». Toutefois GAIA déplore que cet accord n'aborde ni l'abattage rituel sans étourdissement, ni la castration chirurgicale des porcs. qui entraînent des souffrances inacceptables auprès des animaux « Deux importantes lacunes », estime Michel Vandenbosch, qui profite de l'occasion pour annoncer une manifestation nationale en faveur de l'étourdissement obligatoire de tous les animaux destinés à l'abattoir, sans exception pour les abattages rituels. Cette manifestation aura lieu le dimanche 28 septembre à Bruxelles. Plus d'informations sur l'événement sont disponible sur la page ici
Ministre du Bien-être animal
Afin de pouvoir mener, au cours des cinq années à venir, une politique en matière de bien-être animal digne de ce nom, consacrée aux préoccupations en la matière, il est essentiel que le bien-être animal devienne une compétence à part entière, confiée à un ministre expressément en charge du bien-être animal, celui-ci n'étant pas responsable de l'agriculture, et ce afin d'éviter des conflits d'intérêt auxquels le bien-être animal se verrait sacrifié systématiquement.
Extrait de l'accord gouvernemental
. XXII. Bien-être animal
Avec le transfert de la compétence de l'Etat fédéral vers la Wallonie, celle-ci est désormais compétente pour prendre toute mesure en vue de protéger les animaux et favoriser leur bien-être, dans le cadre d'un dialogue constructif avec les secteurs économiques concernés.
Concrètement, le Gouvernement entend :
- soutenir les initiatives d'harmonisation européenne vers le haut des normes du bien-être animal afin de valoriser les efforts accomplis par les
éleveurs, notamment au niveau belge
- sensibiliser la population à la question du bien-être animal et de la maltraitance envers les animaux et valoriser le travail des éleveurs dans
ce domaine
- encourager l'insertion de clauses spécifiques en faveur des produits respectueux du bien-être animal, notamment ceux issus de l'agriculture wallonne particulièrement respectueux de ces normes, dans les cahiers des charges utilisés dans les restaurants collectifs
- soutenir et promouvoir, en misant sur la recherche, les filières et les agriculteurs qui vont au-delà des normes actuelles du bien-être animal dans tous les types d'élevages
- interdire l'élevage d'animaux pour la production de fourrure
- limiter les expériences sur animaux au strict nécessaire
- étudier la possibilité de mettre fin aux expériences sur l'ensemble des
primates, à l'instar de ce qui existe pour les gorilles et chimpanzés
- stimuler le développement de méthodes alternatives fiables, spécialement
s'agissant des expériences impliquant des espèces sensibles
- poursuivre l'exécution du plan de stérilisation des chats, qui offre des perspectives de solution durable à la surpopulation dans les refuges tout en apportant une réponse respectueuse du bien-être animal à la
problématique des chats errants ou retournés à l'état sauvage
- renforcer les sanctions et le suivi pour les faits intentionnels de maltraitance animale.