La Coalition européenne pour mettre fin à l'expérimentation animale (ECEAE) lance sa campagne électorale européenne, avec pour objectif un vrai changement durable pour les animaux utilisés dans les laboratoires de l'UE.
Inaugurée cette semaine à l'occasion de la réunion biannuelle de l'ECEAE à Rome, la campagne fait suite à plusieurs rencontres récentes avec des députés et décideurs européens. Pour marquer ce lancement et appuyer leurs demandes, les représentants de l'ECEAE ont organisé une action visuelle devant le Panthéon de Rome. GAIA est le représentant belge de l'ECEAE.
Les élections européennes se dérouleront du 22 au 25 mai prochain. A cette occasion, les membres de l'ECEAE demanderont aux partis politiques et aux candidats de souscrire aux propositions suivantes :
Mettre fin à l'expérimentation animale pour les ingrédients de produits ménagers en Europe – cette mesure est la continuité de l'interdiction de commercialiser des produits cosmétiques testés sur animaux, en vigueur depuis 2013. Cette loi constitue pour la Commission européenne un précédent clair, qui lui permet d'aller plus loin en interdisant également les tests sur animaux pour produits ménagers.
Augmenter l'investissement dans les méthodes substitutives – l'ECEAE souhaite que le montant annuel de 80 millions d'euros soit alloué au développement de méthodes de tests sans animaux. Cette somme représente une part minime du budget scientifique total de l'UE, et pourrait pourtant contribuer réellement à la fin de l'utilisation d'animaux dans des expériences.
Arrêter une date butoir pour la fin des expériences de catégorie « sévère » – la Directive européenne 2010/63/UE classe les tests sur animaux en catégories, en fonction de leur degré de gravité. La catégorie « sévère » reprend par exemple les expériences forçant les animaux à courir jusqu'à l'épuisement, ou leur infligeant des chocs électriques répétés pour les amener dans un état d'« impuissance acquise ».
Fixer un objectif pour réduire le nombre d'animaux utilisés – les dernières statistiques de l'UE, publiées fin 2013, indiquent que près de 11,5 millions d'animaux ont été utilisés en laboratoire en 2011. S'il s'agit d'une faible diminution par rapport au montant précédent, nous réclamons une réduction bien plus ambitieuse d'ici la publication des statistiques de 2014.
Lors de ses réunions avec divers représentants politiques, Ann De Greef, la directrice de GAIA, et les différents représentants de le ECEAE ont reçu de nombreux engagements de soutien, qui seront ensuite envoyées aux partis et candidats dans toute l'UE.
Dans le cadre de ces élections, l'ECEAE travaillera dans les 28 Etats membres afin de faire entendre à Bruxelles et Strasbourg et pour les cinq prochaines années la voix des animaux utilisés en laboratoire.